Les morsures de l'ombre, Karine Giebel
Résumé :
Elle est belle, attirante, disponible.
Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince...
Mon avis :
J'ai découvert de roman dans un petit prospectus sur les polars à ne pas rater. Comme si j'avais besoin de tentation supplémentaire. Donc, comme d'hab', je cède.
Et là, la seule chose qui me vient à l'esprit, c'est waouh.
Une claque magistrale. Je crois que ça faisait bien longtemps que je n'avais pas été autant emportée par un bouquin.
Les phrases sont courtes, percutantes. Il y a des descriptions, juste ce qu'il faut pour qu'on se plonge dans l'univers sans pour autant casser le rythme. Une plume percutante, donc, pour dévoiler des personnages tout en finesse.
J'ai beaucoup aimé cet aspect des choses.
Lui, c'est Benoit Lorand, commandant de police. Doué, sûr de lui, beau gosse. Mais il ne faut que quelques pages pour que cette image s'effrite. On en apprend beaucoup sur lui, ses petits secrets de polichinelle, ses dons de menteur. Au point qu'on finit par douter, quand la raison de sa captivité nous apparaît enfin. Et si … ?
Elle, c'est Lydia. Magnifique jeune femme. Complètement tarée. Mais qui souffre au delà de ce que les mots peuvent exprimer. Comme le laisse deviner le résumé.
Et au final, quasiment tous les personnages portent cette marque. Une apparence finalement normale, banale, mais qui cache des zones d'ombres.
Puis, avec ces personnages, se déroule l'intrigue. Autant le dire, dès les premières pages, on est happé par cette lutte sans merci que se livrent les deux ennemis. Et Benoit, malgré ses défauts, on veut qu'il s'en sorte. Qu'il retrouve sa femme qu'il aime tant. On veut comprendre comment il s'est retrouvé dans cette situation. Alors on ne lâche plus le livre.
Si certains points de l'histoire apparaissent assez rapidement comme évidents, les autres le sont bien moins. Les éléments s'imbriquent, implacables. Et on tourne les pages, pour que le cauchemar s'arrête. Jusqu'à la claque finale.
Waouh.