Les cafards, Jo Nesbo
Résumé :
Un somptueux couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne est retrouvé planté dans le dos d'un ambassadeur scandinave. L'homme est mort dans une chambre de passe à Bangkok. Près de lui, une valise au contenu sulfureux : de quoi nuire, de quoi faire très mal... À peine revenu d'Australie, Harry Hole repart pour l'Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l'inspecteur venu d'Oslo va se heurter de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation. Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L'affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Un mystère pour celui qui s'y arrête. Hole ira jusqu'au bout, au plus profond du coeur d'un homme, jusqu'à l'invraisemblable...
Mon avis :
J'avais lu, il y a fort longtemps, Le Bonhomme de neige, de ce même auteur. Du moins, j'avais commencé. Parce qu'au bout de cinquante pages, j'avais laissé tomber, agacée par un élément qui me semblait bien trop gros pour y croire. Le genre de coïncidence agaçante qui n'existe que dans les polars. Du coup, de cet auteur, j'avais un a priori peu flatteur. Mais ce roman, Les Cafards, était offert pour l'achat de deux autres livres. Et vu ma consommation livresque...
Ce roman ne m'a pas spécialement réconciliée avec l'auteur. J'ai trouvé que c'était « trop ». Bangkok y est dépeint comme une ville bruyante, étouffante, glauque, avec sa prostitution, sa corruption, des flics aux hommes d'affaires. L'auteur trouve toujours des éléments, concernant les différents personnages que l'on rencontre, qui mettent mal à l'aise, entre l'homme à la soixantaine bien tassée qui couche avec une jeune femme avec l'accord de sa mère en attendant qu'elle trouve un mari, la fille de la victime qui fait du rentre-dedans à Harry Hole. Il y a une telle surenchère que parfois, même, on en perd de la crédibilité. Et notamment, vu ce qu'on apprend de la victime, je n'ai pas compris le pourquoi de la présence du témoin qui le découvre mort.
Il y a une surenchère, donc, dans le sexe, la violence, le sordide. Au détriment de l'enquête. Parce que l'atmosphère, que ce soit une volonté de l'auteur, je peux le comprendre. Qu'il ait voulu mettre mal à l'aise, je peux aussi le comprendre. Et de ce fait, que cette description me dérange serait purement personnel.
Mais voilà. L'enquête s'éparpille, se perd dans des fausses pistes alors même que tout porte à croire que l'un des personnages ment, qu'il est trop bien pour être honnête. Et sans surprise, il est coupable.
J'en ressors avec un avis très mitigé. Ce roman est sombre, glauque, et l'intrigue policière ne m'a pas convaincue. Il est indéniable, par contre, que l'auteur sait rendre une atmosphère et captiver son lecteur, puisque j'ai terminé ce roman en voulant savoir le fin mot de l'histoire. Mais ça ne sera pas suffisant pour me donner envie de lire un autre de ses livres.