La terre des mensonges, T.1 & T.2, Anne B. Ragde

Publié le par Blanche

La terre des mensonges, T.1                  La terre des mensonges, T.2  

 

 

 

 

 

 

Résumé :

 

Tome 1 : Après la mort de leur mère, trois frères que tout sépare se retrouvent dans la ferme familiale. Tor,l'aîné, se consacre à l'élevage de porcs, Margido dirige une entreprise de pompes funèbres et Erlend est décorateur de vitrines à Copenhague. Les retrouvailles s'annoncent mouvementées : la tension atteint son paroxysme lorsque la question de l'héritage amène le père de famille à révéler un terrible secret.

 

Tome 2 : Après l’enterrement de leur mère, les frères Neshov pensaient reprendre le cours de leur vie. Mais tout a changé : Erlend est confronté au désir d’enfant de son compagnon, Margido à sa solitude et Tor, l’aîné, vit mal son quotidien à la ferme, auprès du « père » … À leur insu, le drame couve et pour chacun d’eux, l’heure des choix a sonné.

 

Mon avis :

 

Une fois n'est pas coutume, ma chronique portera sur deux romans. Comme je les ai lus à la suite l'un de l'autre, inutile de faire deux billets qui se répètent.

 

La littérature étrangère n'est pas ma tasse de thé. Bien sûr, je lis des auteurs étrangers, mais quasiment systématiquement classés en polar ou en fantastique. C'est que la littérature étrangère, moi, elle me laisse perplexe. Je veux dire, un polar, le but du roman est de découvrir qui se cache derrière les actes sordides qui ont été perpétrés. Dans le fantastique, il y a toujours une intrigue, à plus ou moins grande échelle : protéger d'un grand danger (c'est grosso modo, hein). Mais pour la littérature étrangère, j'ai du mal à saisir le but des romans. Bref.

 

Ma tante me les a prêtés, en me disant à quel point ils étaient bien. Bon public, je me suis lancée dedans avec la presque conviction que j'allais laisser tomber au bout de cent pages, à cause de ce manque de but, justement. Sauf que les deux romans ont été pliés en trois jours. Ahem.

 

L'écriture est très prenante. Les paragraphes sont courts, on suit le point de vue des personnages principaux en alternance et ça rend le bouquin vraiment difficile à lâcher. La plume de Anne Ragde est sympathique, pas inoubliable mais efficace.

 

Concernant les personnages, j'ai eu un peu de mal. J'entends par là qu'elle n'a pas fait preuve d'une grande originalité, voire même qu'elle sombre dans les clichés. L'aîné, éleveur de porc, bourru, taiseux, sale et puant, qui ne vit que pour sa mère. Le puiné, croque-mort de son état, effacé, sans vie personnelle, avec pour seule ambition d'avoir un sauna chez lui. Le cadet, homo, efféminé, décorateur de vitrine, aimant le champagne et les figurines en cristal. Un peu facile.

 

Les réactions des uns et des autres sont parfaitement cohérentes, attendues presque. L'aîné qui fait l'autruche devant la gravité de l'état de sa mère, le croque-mort qui prépare déjà l'enterrement et le cadet qui se saoule en riant. Le premier tome promettait un rebondissement que j'ai vu venir des chapitres avant, mais qui reste, somme toute, sympathique et cohérent avec le reste de l'histoire.

 

Puis, dans le second tome, les personnages prennent un peu plus de profondeur. Deviennent plus subtils et se débarrassent un peu des clichés pour devenir plus humains.

L'auteur n'hésite pas à aborder tous les thèmes, celui de l'acceptation, de l'homoparentalité, de la transmission de la ferme.

 

Au final, ces deux romans, bien que sans grande surprise ni grande originalité, sont très agréables à lire. Même s'il me manque toujours ce fameux but...

 

Sympa!

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