Rivemorte, Chap.97
Publié le par Blanche
Immobiles, ils restent quelques minutes dans la petite salle, malgré le risque d'être découverts. Ils ont besoin de temps pour se remettre de leurs peurs et essayer d'élaborer un plan d'action. Le conciliabule se fait à voix basse, chacun donnant son avis. Puis lorsqu'ils tombent d'accord, ils se remettent en marche.
Thémus, Pèire et Elland ouvrent la voie, armés. Jehanne et Anthelme suivent. Et c'est Théoliste qui surveille leurs arrières. Mais ils n'ont que le temps de grimper l'escalier qui se présente à eux, puis d'avancer dans un étroit couloir aux portes fermés, avant que Jehanne ne se remette à divaguer.
- Les hérissons ! Ils sont de partout ! Partout ! Ils vont nous attaquer ! Nous tuer ! Nous enfermer. Pas de fuite. Non. Pas d'issue. Ils sont trop nombreux. Trop forts. Ils vont nous dévorer. Nous manger l'âme. Nous faire mal. Si mal ! Méchants hérissons ! Méchants !
Elland tente de la faire taire, en vain. Elle s'affole de plus en plus, parle plus fort, s'agite, au risque de les faire repérer. Vulnérables dans ce couloir, exempt de toute cachette, ils décident de se cacher derrière l'une des portes. C'est avec mille précautions, malgré l'urgence de la situation, que Thémus ouvre le battant de bois. La pièce contient un assortiment d'objets hétéroclites, allant de chaises bancales à d'étranges appareils qu'ils sont bien incapables de reconnaître.
Mais qu'importe. Ils se mettent à l'abri, ferment soigneusement la porte derrière eux, et s'entretiennent à voix basse pendant de longues minutes. Anthelme, qui porte toujours Osvan, est aussi vulnérable que Jehanne. Et Théoliste, dans un élan protecteur, ne tient visiblement pas à ce qu'ils viennent avec eux et se mettent en danger. Et Jehanne, elle, a complètement perdu pied. Elle marmonne, bredouille des histoires de hérissons mangeurs d'hommes, psalmodie en se balançant d'avant en arrière. Aussi les quatre hommes décident-ils de laisser ici, dans cette petite pièce, Anthelme, Jehanne et Osvan, le temps qu'ils explorent les lieux. Et quand ils auront trouvé une sortie sûre, ils reviendront les chercher. La décision n'a pas été facile à prendre, car ils savent que leur temps est compté, et que revenir sur leurs pas leur fera perdre de précieuses minutes. Mais ils ne veulent pas prendre le risque de se faire repérer à cause de Jehanne, et redoutent qu'en cas de combat, ils soient blessés, voire même pire. Laissant une arme à l'écrivain public, ils les abandonnent donc, non sans avoir convenu d'un code pour signaler leur retour. Et en leur ayant fait promettre qu'ils se barricaderaient à l'intérieur.
Dans un silence sépulcral, ils avancent lentement, tous les sens aux aguets. Malgré la peur de voir surgir les gardes dans leur dos, ils prennent toutes les précautions pour ne pas tomber sur un danger plus grand encore. Car même si les propos de Jehanne étaient incohérents, ils les ont inquiétés. Et les lieux sont étranges.
Le silence est pesant, malgré les preuves d'activité récente qu'ils ont découvert dans la salle. Les fenêtres sont minuscules, à peine assez grandes pour laisser passer un filet de lumière et aérer les pièces. Et tout semble si grand...
Elland, fouillant chaque recoin du regard, s'interroge. Le couloir semble utilisé, du moins de temps en temps. Mais qui pourrait se permettre le luxe d'avoir un couloir entier de pièces inutiles ? Car toutes les portes qu'ils ont ouvertes donnent sur des salles remplies d'objets divers et variés. Ici des monceaux de tissus, vêtements et draps aux relents de moisissures. Là, entassés en piles plus ou moins stables, des dizaines et des dizaines d'ustensiles, allant de l'assiette au baquet pour la toilette. Se pourraient-ils qu'ils soient dans une riche demeure bourgeoise ? Se pourrait-il qu'ils soient chez Tanorède Guevois ? Ses hommes utilisent les souterrains pour parcourir la ville sans se faire voir. Il a donc forcément un accès à partir de chez lui. Et cette table, aux vestiges de repas, pourrait bien être la salle de repos de ses émissaires. Mais alors … ça signifierait qu'au lieu de fuir un danger, ils se jettent dans la gueule du loup. Et vu le sort funeste réservé à l'espion de Thémus qui avait réussi à pénétrer chez le bourgeois, ce n'est pas forcément une bonne chose.
Le bruit de leurs semelles sur le sol dallé est à peine perceptible. Ils restent silencieux, peut-être s'interrogent-ils chacun de leur côté. Peut-être souhaitent-ils seulement en finir au plus vite avec cette fuite éperdue. Être à l'abri sans perdre de temps.
Le couloir prend fin et une nouvelle volée de marches s'offre à eux. Avec mille précautions, ils les gravissent. Et débouchent sur un nouveau couloir. Le fumet d'un ragoût rempli l'air, leur indiquant qu'ils approchent d'une cuisine. Le cœur d'Elland bat à tout rompre, malgré l'absence, visible, d'ennemis. Qui pourrait se permettre d'avoir un étage où stocker les objets inutiles, et un autre pour la cuisine et le garde-manger ? Peu à peu, dans l'esprit d'Elland, se forge la certitude qu'ils viennent de pénétrer dans l'antre de leur ennemi.
Thémus, Pèire et Elland ouvrent la voie, armés. Jehanne et Anthelme suivent. Et c'est Théoliste qui surveille leurs arrières. Mais ils n'ont que le temps de grimper l'escalier qui se présente à eux, puis d'avancer dans un étroit couloir aux portes fermés, avant que Jehanne ne se remette à divaguer.
- Les hérissons ! Ils sont de partout ! Partout ! Ils vont nous attaquer ! Nous tuer ! Nous enfermer. Pas de fuite. Non. Pas d'issue. Ils sont trop nombreux. Trop forts. Ils vont nous dévorer. Nous manger l'âme. Nous faire mal. Si mal ! Méchants hérissons ! Méchants !
Elland tente de la faire taire, en vain. Elle s'affole de plus en plus, parle plus fort, s'agite, au risque de les faire repérer. Vulnérables dans ce couloir, exempt de toute cachette, ils décident de se cacher derrière l'une des portes. C'est avec mille précautions, malgré l'urgence de la situation, que Thémus ouvre le battant de bois. La pièce contient un assortiment d'objets hétéroclites, allant de chaises bancales à d'étranges appareils qu'ils sont bien incapables de reconnaître.
Mais qu'importe. Ils se mettent à l'abri, ferment soigneusement la porte derrière eux, et s'entretiennent à voix basse pendant de longues minutes. Anthelme, qui porte toujours Osvan, est aussi vulnérable que Jehanne. Et Théoliste, dans un élan protecteur, ne tient visiblement pas à ce qu'ils viennent avec eux et se mettent en danger. Et Jehanne, elle, a complètement perdu pied. Elle marmonne, bredouille des histoires de hérissons mangeurs d'hommes, psalmodie en se balançant d'avant en arrière. Aussi les quatre hommes décident-ils de laisser ici, dans cette petite pièce, Anthelme, Jehanne et Osvan, le temps qu'ils explorent les lieux. Et quand ils auront trouvé une sortie sûre, ils reviendront les chercher. La décision n'a pas été facile à prendre, car ils savent que leur temps est compté, et que revenir sur leurs pas leur fera perdre de précieuses minutes. Mais ils ne veulent pas prendre le risque de se faire repérer à cause de Jehanne, et redoutent qu'en cas de combat, ils soient blessés, voire même pire. Laissant une arme à l'écrivain public, ils les abandonnent donc, non sans avoir convenu d'un code pour signaler leur retour. Et en leur ayant fait promettre qu'ils se barricaderaient à l'intérieur.
Dans un silence sépulcral, ils avancent lentement, tous les sens aux aguets. Malgré la peur de voir surgir les gardes dans leur dos, ils prennent toutes les précautions pour ne pas tomber sur un danger plus grand encore. Car même si les propos de Jehanne étaient incohérents, ils les ont inquiétés. Et les lieux sont étranges.
Le silence est pesant, malgré les preuves d'activité récente qu'ils ont découvert dans la salle. Les fenêtres sont minuscules, à peine assez grandes pour laisser passer un filet de lumière et aérer les pièces. Et tout semble si grand...
Elland, fouillant chaque recoin du regard, s'interroge. Le couloir semble utilisé, du moins de temps en temps. Mais qui pourrait se permettre le luxe d'avoir un couloir entier de pièces inutiles ? Car toutes les portes qu'ils ont ouvertes donnent sur des salles remplies d'objets divers et variés. Ici des monceaux de tissus, vêtements et draps aux relents de moisissures. Là, entassés en piles plus ou moins stables, des dizaines et des dizaines d'ustensiles, allant de l'assiette au baquet pour la toilette. Se pourraient-ils qu'ils soient dans une riche demeure bourgeoise ? Se pourrait-il qu'ils soient chez Tanorède Guevois ? Ses hommes utilisent les souterrains pour parcourir la ville sans se faire voir. Il a donc forcément un accès à partir de chez lui. Et cette table, aux vestiges de repas, pourrait bien être la salle de repos de ses émissaires. Mais alors … ça signifierait qu'au lieu de fuir un danger, ils se jettent dans la gueule du loup. Et vu le sort funeste réservé à l'espion de Thémus qui avait réussi à pénétrer chez le bourgeois, ce n'est pas forcément une bonne chose.
Le bruit de leurs semelles sur le sol dallé est à peine perceptible. Ils restent silencieux, peut-être s'interrogent-ils chacun de leur côté. Peut-être souhaitent-ils seulement en finir au plus vite avec cette fuite éperdue. Être à l'abri sans perdre de temps.
Le couloir prend fin et une nouvelle volée de marches s'offre à eux. Avec mille précautions, ils les gravissent. Et débouchent sur un nouveau couloir. Le fumet d'un ragoût rempli l'air, leur indiquant qu'ils approchent d'une cuisine. Le cœur d'Elland bat à tout rompre, malgré l'absence, visible, d'ennemis. Qui pourrait se permettre d'avoir un étage où stocker les objets inutiles, et un autre pour la cuisine et le garde-manger ? Peu à peu, dans l'esprit d'Elland, se forge la certitude qu'ils viennent de pénétrer dans l'antre de leur ennemi.
La nuit est déjà bien avancée et pourtant, dans les profondeurs des cuisines, résonnent le bruit des casseroles qui s'entrechoquent et le crépitement du feu de bois qui alimente le four. Ils s'immobilisent une seconde, s'interrogent du regard, avant de se décider. Ils doivent avancer, ils ne peuvent plus reculer.
Echidna envoie régulièrement les images des gardes au voleur. La gorge nouée, il peut les voir progresser, fouiller la planque dans laquelle ils se sont cachés quelques heures. Poursuivre leurs recherches, explorer chaque ruelle du quartier. Et même, il peut en voir certains s'aventurer dans des escaliers menant sous la terre. Mais s'il redoute de les savoir dans les galeries, il le garde pour lui : inutile d'affoler ses compagnons pour le moment. Et puis, qui sait, la chance leur sourira-t-elle peut-être enfin, et les gardes se perdront dans les dédales sombres infestés de rats.
L'un après l'autre, ils se glissent dans les ombres et passent devant l'entrée de la cuisine, sans se faire repérer. Quelques torches sont accrochées, allumées, le long des murs, mais personne ne passe dans le couloir. Avec un peu de chance, les employés de Tanorède dorment quasiment tous à l'heure qu'il est. Le couloir se termine déjà, débouchant sur une nouvelle volée de marches. Ils poursuivent leur route, sans hésiter, bien décidés à découvrir l'endroit où ils sont et à s'enfuir.
C'est Thémus qui avance en tête, montant lentement chaque marche avec la discrétion d'un assassin. C'est encore Thémus qui, précautionneusement, écoute aux portes avant de les ouvrir pour découvrir les trésors qu'elles dissimulent. C'est donc forcément Thémus qui se prend de plein fouet l'homme qui jaillit hors de l'une d'elle. En un instant, son épée est rivée sur la gorge de l'inconnu tandis qu'autour de lui se massent les trois acolytes.
D'un geste vif, non dénué de violence, Thémus pousse l'homme à l'intérieur de la pièce qu'il vient de quitter. Les lieux sont à peine éclairés par un minuscule âtre, qui révèle la présence d'un petit bureau, et une étagère pleine de bouteilles d'alcool. L'homme recule jusqu'à buter contre le mur. Il est jeune, peut-être de l'âge d'Elland. Ses cheveux blonds bouclent sur son front en d'innombrables mèches indomptables. Ses yeux, d'un bleu glacial, expriment une terreur sans nom. Le voleur se permet un petit sourire. La situation n'est peut-être pas sous contrôle mais au moins, à eux quatre, ils inspirent la terreur à leur ennemi. Et ça, franchement, c'est une excellente nouvelle. Parce que depuis le temps que leurs ennemis les mènent en bateau et les font tourner en bourrique...
Puis, très vite, son sourire disparaît. Son esprit analyse ce qu'il voit, les vêtements usés de l'homme, sa minceur, son regard d'animal traqué. L'absence d'arme. La posture défensive pas vraiment conventionnelle. Et puis, cet air de défi désespéré dans le regard quand il clame :
- J'ai été envoyé ici pour ramener une bouteille de vin.
Les quatre amis se concertent du regard. Ils ne sont pas nés de la dernière pluie, et s'il semble plus que probable que cet homme n'est pas terriblement dangereux, ils ne peuvent pas prendre le risque de le laisser repartir. Surtout s'il est bien l'un des hommes de Tanorède. Surtout s'il est lié à l'enlèvement de Ménandre.
Elland lance un regard plus appuyé à Thémus, qui se contente d'un clignement d'yeux pour confirmer qu'ils ont la même idée. Après tout, Tanorède n'a jamais hésité à recourir aux pires moyens pour parvenir à ses fins.
D'un geste souple, Elland se glisse dans le dos de l'inconnu et appuie légèrement la pointe de sa dague contre ses reins. Pas suffisamment pour le blesser, non, mais juste assez pour le convaincre de leur obéir.
- Tu vas nous conduire à ton Chef. Et nous éviter toute question embarrassante.
La voix de Thémus est sourde et grondante. Il n'a pas besoin de rajouter la moindre menace, la dague d'Elland s'en charge. L'homme semble plus calme, étrangement. Comme si cette violence, qu'il redoutait tant, lui permettait de savoir comment se comporter.
Pèire et Théoliste restent silencieux, désapprobateurs : ils préfèrent toujours la discussion à la force. Mais ils ne veulent sans doute pas montrer à leur ennemi qu'ils sont en désaccord. Et peut-être bien aussi qu'ils se satisfont de la situation qui leur offrira enfin la chance de se mesurer à Tanorède. Et de régler cette histoire une bonne fois pour toutes.
Echidna envoie régulièrement les images des gardes au voleur. La gorge nouée, il peut les voir progresser, fouiller la planque dans laquelle ils se sont cachés quelques heures. Poursuivre leurs recherches, explorer chaque ruelle du quartier. Et même, il peut en voir certains s'aventurer dans des escaliers menant sous la terre. Mais s'il redoute de les savoir dans les galeries, il le garde pour lui : inutile d'affoler ses compagnons pour le moment. Et puis, qui sait, la chance leur sourira-t-elle peut-être enfin, et les gardes se perdront dans les dédales sombres infestés de rats.
L'un après l'autre, ils se glissent dans les ombres et passent devant l'entrée de la cuisine, sans se faire repérer. Quelques torches sont accrochées, allumées, le long des murs, mais personne ne passe dans le couloir. Avec un peu de chance, les employés de Tanorède dorment quasiment tous à l'heure qu'il est. Le couloir se termine déjà, débouchant sur une nouvelle volée de marches. Ils poursuivent leur route, sans hésiter, bien décidés à découvrir l'endroit où ils sont et à s'enfuir.
C'est Thémus qui avance en tête, montant lentement chaque marche avec la discrétion d'un assassin. C'est encore Thémus qui, précautionneusement, écoute aux portes avant de les ouvrir pour découvrir les trésors qu'elles dissimulent. C'est donc forcément Thémus qui se prend de plein fouet l'homme qui jaillit hors de l'une d'elle. En un instant, son épée est rivée sur la gorge de l'inconnu tandis qu'autour de lui se massent les trois acolytes.
D'un geste vif, non dénué de violence, Thémus pousse l'homme à l'intérieur de la pièce qu'il vient de quitter. Les lieux sont à peine éclairés par un minuscule âtre, qui révèle la présence d'un petit bureau, et une étagère pleine de bouteilles d'alcool. L'homme recule jusqu'à buter contre le mur. Il est jeune, peut-être de l'âge d'Elland. Ses cheveux blonds bouclent sur son front en d'innombrables mèches indomptables. Ses yeux, d'un bleu glacial, expriment une terreur sans nom. Le voleur se permet un petit sourire. La situation n'est peut-être pas sous contrôle mais au moins, à eux quatre, ils inspirent la terreur à leur ennemi. Et ça, franchement, c'est une excellente nouvelle. Parce que depuis le temps que leurs ennemis les mènent en bateau et les font tourner en bourrique...
Puis, très vite, son sourire disparaît. Son esprit analyse ce qu'il voit, les vêtements usés de l'homme, sa minceur, son regard d'animal traqué. L'absence d'arme. La posture défensive pas vraiment conventionnelle. Et puis, cet air de défi désespéré dans le regard quand il clame :
- J'ai été envoyé ici pour ramener une bouteille de vin.
Les quatre amis se concertent du regard. Ils ne sont pas nés de la dernière pluie, et s'il semble plus que probable que cet homme n'est pas terriblement dangereux, ils ne peuvent pas prendre le risque de le laisser repartir. Surtout s'il est bien l'un des hommes de Tanorède. Surtout s'il est lié à l'enlèvement de Ménandre.
Elland lance un regard plus appuyé à Thémus, qui se contente d'un clignement d'yeux pour confirmer qu'ils ont la même idée. Après tout, Tanorède n'a jamais hésité à recourir aux pires moyens pour parvenir à ses fins.
D'un geste souple, Elland se glisse dans le dos de l'inconnu et appuie légèrement la pointe de sa dague contre ses reins. Pas suffisamment pour le blesser, non, mais juste assez pour le convaincre de leur obéir.
- Tu vas nous conduire à ton Chef. Et nous éviter toute question embarrassante.
La voix de Thémus est sourde et grondante. Il n'a pas besoin de rajouter la moindre menace, la dague d'Elland s'en charge. L'homme semble plus calme, étrangement. Comme si cette violence, qu'il redoutait tant, lui permettait de savoir comment se comporter.
Pèire et Théoliste restent silencieux, désapprobateurs : ils préfèrent toujours la discussion à la force. Mais ils ne veulent sans doute pas montrer à leur ennemi qu'ils sont en désaccord. Et peut-être bien aussi qu'ils se satisfont de la situation qui leur offrira enfin la chance de se mesurer à Tanorède. Et de régler cette histoire une bonne fois pour toutes.