Le Tertre des Âmes, Ludovic Rosmorduc

Publié le par Blanche

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Résumé :

 

Lorsque la licorne protectrice du royaume est assassinée, il ne reste plus rien pour défendre Setiladom des protégés du comte Zeldor de la Cité des Monts Damnés. Héribold, accusé à tort d’avoir occis l’animal, va finalement se voir confier la lourde tâche de ramener une autre de ces créatures sacrées à la citadelle.

 

Dead

 

Mon avis :

 

C'était un achat impulsif : j'ai été séduite par la couverture et par le résumé qui change un peu de l'ordinaire. Et ça m'apprendra à faire des achats impulsifs.

 

L'idée d'origine était bonne, je trouve : on apprend que la licorne est l'animal magique capable de défendre le royaume contre les méchants dragons qui veulent le raser. Là où le bât blesse, c'est pour tout le reste, quasiment.

 

Certains personnages ne sont visiblement là que pour servir le récit : la petite fille d'Héribold, par exemple, qui lance une expédition pour aller sauver son père, condamné à mort, au tout début du roman. Je ne vous spoile pas trop en disant que le père fini par être sauvé (trois pages plus loin). Il s'aperçoit bien que sa fille est là, mais, alors même qu'il déplorait le fait de ne pas l'avoir aimé suffisamment, il n'y a aucune mention de retrouvailles entre le père et sa fille. Et pas besoin de verser dans le sentimental guimauveux, il suffisait d'une allusion. Et ce travers, on le retrouve tout le long du récit. Certains personnages apparaissent clairement pour servir uniquement à l'avancée de la quête, et c'est tellement flagrant que ça en est énervant.

Et de plus, en terme de caractères, il y a de sérieuses incohérences. Héribold est en charge de la défense de la ville. Le grand chef donc. Et pendant la quête, à plusieurs reprises, l'auteur nous dit, grosso modo, qu'Héribold n'avait pas l'habitude de prendre des décisions qui pesaient si lourd sur le destin de sa cité. Hum. Et donc, en tant que chef des gardes ? Il faisait quoi ?

 

Un autre travers qui m'a agacé : la simplicité avec laquelle ils règlent les problèmes qu'ils rencontrent.

Pour l'un d'entre eux en particulier, des dizaines de chercheurs, des siècles durant, se sont cassé les dents sur une énigme insoluble, et eux, en quelques heures réussissent à percer le mystère. Les coïncidences sont vraiment trop grosses : le premier-venu qu'ils croisent peut systématiquement les aider.

Toute la quête est lancée sur une simple intuition, et si les personnages arrivent à se convaincre du danger, ce n'était pas mon cas.

 

Un autre détail qui m'a dérangé, c'est les ''copies'' du Seigneur des Anneaux. D'accord, le mot copie est un peu fort mais bon. Les personnages vont dans une auberge appelée Le Destrier Fringuant. Ils sont dans une tour, la plus haute du monde, et en son sommet, ils découvrent un immense globe rougeoyant. Alors qu'ils avancent plus au nord, il découvrent les Gardiens, deux statues immenses de guerriers jumeaux, qui annoncent l'entrée dans une terre. Ce n'est peut-être pas volontaire mais voilà, ça m'a fait tiquer.

 

La plume n'est pas désagréable à lire. Mais les personnages manquent de profondeur, de cohérence. Les difficultés rencontrées sont si vite résolues qu'on peine à adhérer à leur quête. La menace n'est pas franchement menaçante. Quant aux idées des ''scientifiques'', elles sont assez surprenantes d'immaturité.

 

J'admets que c'est un roman jeunesse. Mais nos chères têtes blondes méritent mieux. Une grosse déception, donc.

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