La fille de l'orage, Cygne noir T.1, Rachelle Mead
Résumé :
Ça, c'est tout moi ! Aucune vie sexuelle pendant des mois, et d'un coup, tous les obsédés de l'Outremonde se mettent à me courir après...
Eugenie Markham est chaman. Dotée de grands pouvoirs, elle exerce un fructueux business en bannissant de notre monde les Faës et autres esprits qui s'y aventurent. Engagée pour retrouver une ado enlevée dans l'Outremonde, Eugenie découvre une prophétie qui met au jour des secrets bien gardés de son passé et lui réserve de très désagréables perspectives d'avenir ! Eugenie a beau manier la baguette avec autant d'assurance que le flingue, il lui faut des alliés pour une telle mission.
Elle aura Dorian, un roi Faë séducteur avec un faible pour le bondage, et Kiyo, un magnifique changeforme.
Mon avis :
Ce roman fait partie d'une lecture commune organisée par Mia. Et je crois bien que mon avis va être totalement opposé aux autres participants.
Humpf. J'aurais dû m'en douter, en lisant le résumé. Ça m'apprendra, à vouloir lire tout ce qui peut s'approcher d'une histoire de loup-garou.
Il y a de bonnes idées dans ce roman. Le principe de l'Outremonde, même si elle n'est pas nouvelle, est plutôt bien exploitée. Tout comme les moyens de se débarrasser des méchants.
Et puis, ben...
Il y a bien cette jeune fille, enlevée, aux mains d'un roi de l'Outremonde. Son frère missionne la chaman pour qu'elle aille la récupérer. Et si Eugénie ne cesse de répéter que la situation de la jeune femme l'insupporte, qu'il faut qu'elle aille la chercher, je n'ai franchement pas eu l'impression qu'elle s'en souciait vraiment.
Car la mission en question passe après bien des choses : sa rencontre avec Kiyo, sa rencontre avec Dorian. La mission passe après la découverte de qui elle est réellement, après son apprentissage. Je comprends bien qu'elle ne va pas foncer tête baissée, mais j'ai plus eu l'impression d'avoir un tome de présentation de l'héroïne que le récit d'une mission.
Et que dire de l'héroïne ? Bon. Elle fait de l'humour, et quelques traits m'ont plu, mais ça reste un élément qui revient régulièrement dans la bit-lit, un passage obligé, quasiment. L'héroïne doit être forte, marrante, cinglante.
Pour le reste, je suis passée à côté. Il y a une certaine vulgarité, qui peut certes passer dans certains cas de figure, mais qui parfois me dérange vraiment, comme sa manière de dire « baiser » à chaque allusion sexuelle. Parce que bon, ses aventures sexuelles, ça, on en entend parler. Et autant j'apprécie ce genre de scène quand elle est bien placée et marque réellement l'attachement entre deux personnages, autant là... J'ai pas adhéré. J'ai pas aimé le fait que toutes les créatures ne viennent que pour essayer de la violer. A croire qu'il ne peut rien y avoir d'autre.
Et puis, sa manière de craquer pour tous les mâles qui se présentent (enfin, sauf ceux qui veulent la violer...). De même, je n'ai pas aimé le comportement de son collocataire, même si l'héroïne semble au mieux être indifférente.
Ce n'est peut-être pas un mauvais livre, tout dépend de ce qu'on recherche dans la lecture. J'avais un peu halluciné quand une auteur avait dit qu'après tout, la bit-lit, c'est des aventures fantastiques avec du sexe. C'est ce qu'on retrouve de plus en plus dans les cycles les plus connus. Comme si quelques scènes croustillantes étaient un passage obligé. En fait, ça me donne l'impression que la bit-lit n'est rien d'autre qu'un roman à l'eau de rose avec des créatures fantastiques et des scènes de sexe en veux-tu en voilà. Et c'est là qu'on s'éloigne de plus en plus de l'urban fantasy, et donc de mes goûts. Donc les aventures d'Eugénie continueront sans moi.
Les avis des autres participants :